Les dangers des brûleurs de graisse




Thematique: Digestion
Les effets néfastes des brûleurs de graisse

Brûleurs de graisse… Ces compléments magiques censés vous aider à affiner votre silhouette ? Pas si vite ! Des études ont montré que ces comprimés sont efficaces pour brûler les graisses et accélérer le métabolisme, mais les preuves scientifiques sont limitées. D’autant plus qu’il y a aussi des preuves qui étalent les effets secondaires graves de ces compléments alimentaires.


Un brûleur de graisse, c’est quoi ?


Le BEH (Bulletin épidémiologique hebdomadaire) a dévoilé que 49% des adultes français étaient en surpoids en 2015. À l’heure où 1 adulte sur 2 souffre du surpoids, les brûleurs de graisse se présentent comme l’ultime secours pour perdre des kilos. Mais quel type de produit avons-nous ici ?


En réalité, les brûleurs de graisse sont conçus pour faire exactement ce qu'ils promettent. Ils sont censés brûler les graisses en accélérant le métabolisme, en diminuant le taux d’absorption de graisses, voire en favorisant la dégradation des graisses.


Les brûleurs de graisse se présentent généralement sous forme de compléments à base de caféine, de L-carnitine, de thé vert, d'acide linoléique, de chrome, de yohimbe, de glucomannane ou encore de cétone de framboise. Pourtant, il subsiste un risque que les brûle-graisse contiennent une substance beaucoup moins anodine que la caféine.


La présence d’ingrédients nocifs dans certains brûle-graisse


En réalité, l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) n’examine pas tous les brûleurs de graisse sur le marché. Or, pour multiplier leurs bénéfices, certains laboratoires utilisent des ingrédients nocifs dont ils ne déclarent pas la présence sur l’étiquette. Chaque année, l’ANSM nous met en garde contre les substances dangereuses qui pourraient être présentes dans les brûle-graisse (ou tout autre complément alimentaire). Pour en savoir plus, vous pouvez consulter l’article rédigé par Sébastien Thovas sur ce site.


Parmi les composants qui figurent sur la liste noire de l’ANSM, on pourrait noter la sibutramine, qui composait un médicament prescrit pour le traitement de l’obésité. Il se trouve, en effet, que ce comprimé multipliait le risque de crise cardiaque et d’AVC. Il en va de même pour un autre médicament qui contenait un puissant laxatif, connu pour favoriser le cancer.


Le risque de dommages au foie


Depuis longtemps, les professionnels de santé soupçonnent les brûleurs de graisse de causer certaines lésions du foie. En 2014, l’agence américaine FDA (Food and Drug Administration) a découvert les effets néfastes d’un brûleur de graisse particulier, qu’elle a rapidement banni du marché. Il semble même que le complément alimentaire aurait déjà causé près de 100 cas d’hépatite (inflammation du foie) aux États-Unis en 2014. La situation aurait empiré car entraîné 47 hospitalisations, dont trois opérations de greffe du foie.


Les effets des brûle-graisses sur le cœur


De nombreux brûleurs de graisse contiennent des substances comme l’orange mère, dont l’effet sur la pression artérielle et le rythme cardiaque n’est pas sans danger. Connue sous son nom botanique Citrus aurantium, l’orange amère contient des alcaloïdes de la synéphrine, des stimulants que l’on trouve principalement dans les brûleurs de graisse vendus sans ordonnance et sur Internet. L’ANSM rapporte que certains cas de crises cardiaques et d’AVC sont induits par l'orange amère chez des personnes en bonne santé, sans facteur de risque évident.


Le risque associé à l’effet cocktail


« Favoriser la combustion des graisses », « faire fondre la graisse du ventre », « accélérer le métabolisme »… Autant de promesses alléchantes que les fabricants de brûle-graisse utilisent pour séduire les consommateurs. Pourtant, l’ANSM a déjà, plusieurs fois, tiré la sonnette d’alarme sur l’existence de ces substances qui, au mieux, ne servent à rien. Selon l’agence, au pire, ces médicaments peuvent détruire à petit feu l’organisme.


Pour contourner certaines interdictions, certains fabricants ont abandonné la caféine, pourtant ingrédient phare des brûle-graisse depuis longtemps. Chez le laboratoire Natavea, par exemple, on bannit la caféine pour utiliser du piment, du gingembre, de la cannelle ou de la mélisse. Mais les scientifiques restent sceptiques : ce nouvel argument censé rassurer les consommateurs (et l’ANSM) n’est qu’une manœuvre de marketing. En effet, la quantité de caféine autrefois présente dans ces compléments alimentaires est si petite qu’elle n’aurait de toute façon qu’un minimum d’effets secondaires.



Par ailleurs, les professionnels de santé recommandent aussi d’éviter l’effet cocktail entre le brûle-graisse et certains aliments. Par exemple, dans le cas de la caféine, il est préférable d’éviter toute boisson qui contient cette substance lorsque l’on a pris beaucoup de compléments alimentaires.


Il en est de même pour les shakes contenant des protéines qu’utilisent les sportifs pour prendre du muscle. Ces substances présentent aussi des risques d’effet cocktail, notamment quand elles sont consommées en grandes quantités. Les premières victimes de cet effet cocktail, ce sont bien entendu les reins, chargés de filtrer les déchets de l’organisme. L’accumulation d’une quantité trop importante de protéines obligera les reins à fonctionner à plein régime. Ce qui multipliera le risque d’insuffisance rénale.


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