CARDIOVASCULAIRES - programme national




Thematique:
PROGRAMME NATIONAL DE REDUCTION DES RISQUES CARDIOVASCULAIRES 2002-2005

Communiqué du discours de Bernard Kouchner du 05/02/2002

Les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité en France responsables de près de 180 000 décès par an. En terme de morbidité, 120 000 personnes sont soignées chaque année pour infarctus du myocarde et 130 000 pour un accident vasculaire cérébral. Ce sont 20 millions de personnes en France qui sont concernées par les démarches de prévention de ces maladies cardiovasculaires dont l'efficacité est aujourd'hui démontrée mais la mise en œuvre imparfaite. Au-delà de l'amélioration de l'organisation des soins et de la prise en charge des malades cardiovasculaires, la politique de santé publique peut et doit s'employer à réduire le plus tôt possible dans la vie les "facteurs de risque" essentiels : le tabagisme, la sédentarité et l'obésité, l'hypertension artérielle, le diabète sucré, les dyslipidémies. Depuis plusieurs mois, le ministère chargé de la santé a construit à travers ses divers programmes d'action une politique de santé qui intègre la prévention, l'éducation thérapeutique et la prise en charge des maladies chroniques. Ont ainsi été engagés un plan national d'éducation pour la santé, un programme national nutrition et santé, un plan de lutte contre le tabagisme, un programme d'action et de prise en charge du diabète de type 2 et de l'insuffisance rénale.
Des recommandations de pratiques cliniques et thérapeutiques ont été faites par les groupes d'experts des Agences : l'ANAES, l'AFSSAPS et l'AFSSA. Ce travail permet aujourd'hui à Bernard Kouchner de présenter le premier programme national triennal de réduction globale des risques cardiovasculaires articulé sur six objectifs :
* Affiner le suivi épidémiologique des facteurs de risques et des pathologies cardiovasculaires ;
* Promouvoir la prévention cardiovasculaire en agissant spécifiquement sur chacun des facteurs de risque ;
* Encourager les patients à être acteurs de leur santé ;
* Apprendre à porter secours
* Améliorer l'organisation des soins et la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC) ;
* Inciter au respect des bonnes pratiques cliniques et thérapeutiques.

Parmi les mesures présentées, il faut distinguer celles d'ores et déjà inscrites dans d'autres programmes d'actions : les mesures de lutte contre le tabagisme qui vise à réduire de 15% le tabac en 10 ans (4,1 M€ en 2002), et les mesures visant à diminuer l'obésité par la promotion d'un bon équilibre nutritionnel (4,5 M€ en 2002).

Les nouvelles mesures sont :
- La création d'un programme de surveillance des maladies cardiovasculaires ;
- Le renforcement de la lutte contre le tabagisme passif ;
- La diminution de la consommation en sel en France de 20% sur 5 ans, par des mesures réglementaires et la mise en œuvre de bonnes pratiques de fabrication dans l'utilisation du sel alimentaire ;
- Le développement de l'éducation thérapeutique collective en ville dans le cadre des réseaux (1,5 M€ en 2002) et en consultation et hospitalisation de jour à l'hôpital (2,1 M€ en 2002) ;
- Des mesures visant à assurer la qualité des tensiomètres (tests de contrôle, révision des normes européennes, liste positive d'appareils élaborée, largement diffusée et régulièrement mise à jour). 50% des appareils d'auto-mesure commercialisés ne correspondent pas aux critères de qualité définis par les experts ;
- La mise à disposition de dépliants visant à encourager plus systématiquement le dépistage des facteurs de risque cardiovasculaire dans l'entourage d'un malade ayant souffert d'une maladie de cœur ou d'une paralysie (120 000€) ;
- La généralisation de la formation aux premiers secours dans les écoles en s'appuyant sur le partenariat déjà engagé entre les services de l'Etat, les organismes et les associations spécialisées (en liaison avec l'éducation nationale) ;
- La formation des généralistes à l'utilisation des défibrillateurs semi-automatiques (45 700€) ;
- L'évaluation continue de la mise en place de défibrillateurs cardiaques implantables chez les sujets à risque. Une dotation de 11,58 M€ est consacrée pour la période 2000-2002 à l'achat de ces défibrillateurs ;
- Le soutien au développement de la cardiologie interventionnelle qui sera inscrite dans la circulaire relative à l'appel d'offre innovations diagnostiques et thérapeutiques coùteuses d'un montant global de 22,86M€ ;
- Une réforme de l'organisation et de la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux : désignation d'un coordinateur national (Pr. Hommel) et d'un coordinateur dans chaque région ; intégration dans les schémas régionaux d'organisation des soins ;
- La mise en cohérence de l'ensemble des recommandations de lutte contre les facteurs de risque cardiovasculaire (45 700€)
- La diffusion d'un cahier des charges pour les éditeurs de logiciels médicaux afin qu'ils intègrent dans leur logiciel les recommandations de bonnes pratiques cliniques et thérapeutiques ;
- La promotion des recommandations de bonnes pratiques cliniques et thérapeutiques par la CNAMTS (1,2 M€).

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